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De la grâce à la béatitude : nature et grâce chez saint Thomas d'Aquin II : nouvelles perspectives / Marie de l'Assomption, O.P. (Émilie d'Arvieu) ; préface du fr. Thierry-Dominique Humbrecht, O.P.

By: Contributor(s): Material type: TextTextSeries: Bibliothèque de la Revue Thomiste. ÉtudesPublisher: [Les Plans-sur-Bex] : Parole et Silence, [2022]Copyright date: ©2022Description: 832 pagine ; 24 cmContent type:
  • testo (txt)
Media type:
  • senza mediazione (n)
Carrier type:
  • volume (nc)
ISBN:
  • 9782889593583
  • 2889593584
Other title:
  • Nature et grâce chez saint Thomas d'Aquin II : nouvelles perspectives
Subject(s): DDC classification:
  • 230.2092 23
Other classification:
  • BQ 6929.B5RT-E/13 2021
Dissertation note: Originariamente presentata come tesi dottorale dell'autore, Institut Catholique de Toulouse, 2021. Summary: "Un premier travail, Nature et grâce chez saint Thomas d'Aquin. L'homme capable de Dieu, a examiné les rapports entre la nature humaine et la grâce chez saint Thomas d'Aquin, à partir de la lecture intégrale de ses oeuvres, afin d'essayer de trancher la querelle du surnaturel, lancée par Henri de Lubac en 1946, autour de l'interprétation authentique de sa pensée, sur la capacité à la grâce, la fin ultime de l'homme et le désir naturel de voir Dieu. À la lumière des conclusions obtenues, l'étude se poursuit. D'abord dans le domaine eschatologique, pour évaluer le sort des enfancts morts sans baptême. Thomas affirme à la fois l'unicité de la béatitude surnaturelle comme seule fin ultime envisageable pour la nature humaine chez ceux qui ne refusent pas volontairement la grâce, et la volonté salvifique universelle de Dieu, manifestée dans la médiation et la rédemption du Christ. Ensuite, pour articuler les rapports entre la nature et la grâce, tant sur le plan de la connaissance, qui met en jeu les relations entre la raison et la foi, la philosophie et la théologie, que dans le domaine moral, au double plan de l'agir et des lois qui en sont les normes. Une éthique purement naturelle est-elle envisageable? Quel rôle jouent les vertus infuses et la loi évangélique vis-à-vis des vertus d'ordre naturel, et de la loi naturelle dont découlent les lois humaines?".Summary: La publication par Henri de Lubac de Surnaturel en 1946, en accusant l'ensemble des thomistes d'infidélité à Thomas d'Aquin sur la question des rapports entre nature et grâce, déclencha une controverse célèbre. Sa démonstration donna ensuite l'impression de s'imposer. Depuis le début du XXIe siècle pourtant, plusieurs études tentent de réhabiliter l'interprétation prédominante depuis Cajetan. Pour reprendre le problème, la seule méthode était une lecture intégrale de l'oeuvre thomasienne. Celle-ci permet d'établir que, pour Thomas, la capacité naturelle à la grâce de l'homme n'est pas une puissance obédientielle, et qu'il y a un appétit naturel et inné de l'intellect pour la vision de l'essence divine. Par conséquent, aucune autre fin ultime ou béatitude n'est envisageable en dehors de cette vision. Elle reste cependant gratuite du fait qu'elle est inaccessible aux facultés naturelles. Par-delà la polémique, il s'agit de voir comment s'articulent les relations entre la nature et la grâce chez l'homme concret : dans l'état d'innocence d'abord, puis après le péché originel, en examinant les conséquences de celui-ci, et la restauration apportée par le Christ. On peut ainsi mesurer l'originalité de l'anthropologie de l'Aquinate. Celui-ci donne à la nature une consistance qu'elle n'avait pas chez Augustin. Et s'il intègre Aristote, c'est en le réinterprétant de manière radicale, à la lumière de la révélation.
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Item type Current library Call number Status Barcode
Opera (Magaz.) Opera (Magaz.) Biblioteca "Angelicum" Pont. Univ. S.Tommaso d'Aquino Temporary Library BQ 6929.B5RT-E/13 2021 (Browse shelf(Opens below)) Available 0030219526

Originariamente presentata come tesi dottorale dell'autore, Institut Catholique de Toulouse, 2021.

Bibliografia: pagine 779-809.

"Un premier travail, Nature et grâce chez saint Thomas d'Aquin. L'homme capable de Dieu, a examiné les rapports entre la nature humaine et la grâce chez saint Thomas d'Aquin, à partir de la lecture intégrale de ses oeuvres, afin d'essayer de trancher la querelle du surnaturel, lancée par Henri de Lubac en 1946, autour de l'interprétation authentique de sa pensée, sur la capacité à la grâce, la fin ultime de l'homme et le désir naturel de voir Dieu. À la lumière des conclusions obtenues, l'étude se poursuit. D'abord dans le domaine eschatologique, pour évaluer le sort des enfancts morts sans baptême. Thomas affirme à la fois l'unicité de la béatitude surnaturelle comme seule fin ultime envisageable pour la nature humaine chez ceux qui ne refusent pas volontairement la grâce, et la volonté salvifique universelle de Dieu, manifestée dans la médiation et la rédemption du Christ. Ensuite, pour articuler les rapports entre la nature et la grâce, tant sur le plan de la connaissance, qui met en jeu les relations entre la raison et la foi, la philosophie et la théologie, que dans le domaine moral, au double plan de l'agir et des lois qui en sont les normes. Une éthique purement naturelle est-elle envisageable? Quel rôle jouent les vertus infuses et la loi évangélique vis-à-vis des vertus d'ordre naturel, et de la loi naturelle dont découlent les lois humaines?".

La publication par Henri de Lubac de Surnaturel en 1946, en accusant l'ensemble des thomistes d'infidélité à Thomas d'Aquin sur la question des rapports entre nature et grâce, déclencha une controverse célèbre. Sa démonstration donna ensuite l'impression de s'imposer. Depuis le début du XXIe siècle pourtant, plusieurs études tentent de réhabiliter l'interprétation prédominante depuis Cajetan. Pour reprendre le problème, la seule méthode était une lecture intégrale de l'oeuvre thomasienne. Celle-ci permet d'établir que, pour Thomas, la capacité naturelle à la grâce de l'homme n'est pas une puissance obédientielle, et qu'il y a un appétit naturel et inné de l'intellect pour la vision de l'essence divine. Par conséquent, aucune autre fin ultime ou béatitude n'est envisageable en dehors de cette vision. Elle reste cependant gratuite du fait qu'elle est inaccessible aux facultés naturelles. Par-delà la polémique, il s'agit de voir comment s'articulent les relations entre la nature et la grâce chez l'homme concret : dans l'état d'innocence d'abord, puis après le péché originel, en examinant les conséquences de celui-ci, et la restauration apportée par le Christ. On peut ainsi mesurer l'originalité de l'anthropologie de l'Aquinate. Celui-ci donne à la nature une consistance qu'elle n'avait pas chez Augustin. Et s'il intègre Aristote, c'est en le réinterprétant de manière radicale, à la lumière de la révélation.